Sparks au château d'Hérouville

Studio mythique des années 1970-1980, le château d’Hérouville, dans le Val-d’Oise, a vu défiler les stars du rock (David Bowie, les Pink Floyd, Iggy Pop, Elton John, les Bee Gees…) venues y enregistrer des albums de légende. Le temps d’une journée, ARTE invite le duo californien Sparks à se produire et à se raconter dans l’intimité du domaine. Actifs depuis la fin des années 1960, les frères Mael – Russell (chant) et Ron (clavier) – occupent une place à part dans l’histoire de la musique : en vingt-cinq albums et autant de réinventions, ils ont influencé des générations d’artistes, de New Order à Björk en passant par les Red Hot Chili Peppers ou Beck. Ils sont pourtant longtemps restés méconnus en dehors de leur cercle de fans inconditionnels, jusqu’au succès d’Annette de Leos Carax, dont ils ont coécrit le scénario et composé la musique (césarisée). C’est avec le tout trouvé « So May We Start », titre tiré du film, que débute cette formidable session musicale. Entourés de jeunes musiciens, Russell, lunettes teintées et costume rouge, et Ron, mi-impassible, mi-facétieux, interprètent un florilège de leurs hits, entre glam rock et électro-pop : « When Do I Get to Sing ‘My Way’ », « Johnny Delusional » (fruit de leur collaboration avec Franz Ferdinand), « This Town Ain’t Big Enough for Both of Us »… Sans oublier des retrouvailles exceptionnnelles avec Catherine Ringer sur « Singing in the Shower », tube des années 1980 né de la rencontre entre Sparks et les Rita Mitsouko.